Essai du BPAF : le 250 ALP biplace |
Écrit par Mac Rodgers | |
20-07-2005 | |
Essai du BPAF : le 250 ALP biplace
Merci ⥠Peggy TAPIA et Lionel LAURENT d A L P dĂavoir permis cet essai.
Souvenez vous ! La premiĂre fois que jĂavais vu lĂengin en photo, jĂavais parlĂ dĂun châssis similaire au 175 Dazon et dĂun moteur LIFAN (Moteur sous licence Honda)Ă
Le premier contact me donne raison. LĂengin ressemble bel et bien au Dazon et le moteur est bien celui annoncĂ. Mais la ressemblance sĂarrĂte lâĄ, car ce buggy est bel et bien ORIGINAL !
Il est fabriquĂ dans une usine chinoise que le BPAF nĂavait pas encore rĂpertoriĂe.
Sur le papier
Moteur 244.3cc, 4T, refroidissement par eau,
Châssis tubulaire
Peinture epoxy cuite au four
DĂmarrage Ălectrique,
Transmission par courroie avec variateur, et inverseur marche Avt/Arr,
Dim L,l,H, 230*138*145 Poids 245kg- Vitesse max 90km/h
Pneus Av 19*7-8; Arr 22*10-10
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A lĂ arrĂt
LĂengin a fiĂre allure. Sa prĂsentation est loin dĂĂtre prĂtentieuse. Il donne une impression de robustesse et de simplicitĂ. La peinture Ăpoxy lui donne une robe dĂaspect plus mat que le Dazon pourtant de la mĂme couleur.
Les phares carrĂs lui confĂrent un aspect rustique qui est
contrebalancĂ par lĂĂlĂgance du pot inox IXIL. De ce point de vue,
lĂensemble peut paraĂtre un peu dĂsĂquilibrĂ, les responsables ALP
travaillent dĂailleurs ⥠amĂliorer le look de leur bĂbĂ, pour lui
donner un identitĂ plus en rapport avec ses ambitions : Un sabot
prolongĂ par une petite calandre est ⥠lĂĂtudeĂ
Le volant attire de suite le regard ; Il est en effet des plus
rĂussis au niveau visuel, donnant un aspect de sĂrieux et de
sportivitĂĂ Le tableau de bord est ĂquipĂ dĂun cadran de vitesse ⥠L E
D dont la lecture au soleil nĂest pas des plus facile. Toutefois le
tableau de bord est complet -Clignotant, Phares, Ăchangeur code/phare,
avertisseur (⥠rappel ! Cela change du Dazon), coupe circuit-, malgrĂ
lĂabsence dĂun indicateur de tempĂrature du circuit de refroidissement.
A noter que lĂemplacement de la commande des clignotants rends ceux-ci
plus accessible que ceux du Dazon.
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Les dimensions relevĂes et ressenties
Largeur hors tout pneus ⥠pneus :
A lĂavant : 142
A lĂarriĂre : 123
LĂALP a ⥠peu prĂs le mĂme gabarit que le 175 DZ, mais il mĂnage
malgrĂ tout 10 bons centimĂtres de plus de largeur dĂĂpaules (100cm aux
coudes/Dazon 86)
Mais surtout, la diffĂrence dĂempattement avant /arr , trĂs sensible pour le Dazon, est imperceptible pour lĂALPĂ
Pour conclure, je dirais que la prĂsentation de lĂALP reste sĂrieuse
sans Ătre flatteuse. A cotĂ le Dazon a une ÂŽ bouille ÂȘ plus
sympathique, et le Bug rider PGO est beaucoup plus soucieux de son
esthĂtique que ne lĂest lĂALP. Des progrĂs ⥠fournir donc, mais qui
sont apparemment prĂvus puisque Lionel et Peggy repartent en Chine pour
amĂliorer les chosesĂ
Pour ma part, lĂessentiel nĂest pas lâĄĂ La beautĂ dĂun objet rĂside aussi dans son efficacitĂĂ
De prĂs
AssurĂment, cĂest le berceau arriĂre qui fait lĂoriginalitĂ de ce produit. Un double tube part de lĂarticulation du bras oscillant pour se terminer en 5 branches autour du moyeu arriĂre de chaque roue. ![]() ![]()
Tout cela respire la robustesse, et la simplicitĂ.
Comparativement, le berceau de mon Dazon 175 parait trĂs lĂger, bien
qĂen tube carrĂĂ
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De fait, les roulements arriĂres se trouvent dĂsormais trĂs prĂs
de lĂaxe de la roue, ce qui devraient diminuer les contraintes sur
ceux-ci.
De plus, Lionel mĂaffirme (je nĂai pas dĂmontĂ), que les roues ne
prennent plus de jeu de fait que lĂarbre avec lequel elles sont
solidaire nĂest plus conique. Une fois les 50 premiers kilomĂtres
effectuĂs le resserrage des roues suffit ⥠Ž caler ÂȘ le train arriĂre.
Le train avant ressemble beaucoup ⥠celui du Dazon, les biellettes de
direction semblent usinĂes dans un mĂtal de meilleure qualitĂ, mais
restent ⥠mon goËt, encore trop lĂgĂres.
Lionel mĂapprend que le train avant est montĂ avec deux roulements
plats sĂparĂs par une entretoise qui amĂliore la stabilitĂ du serrage
de lĂensemble.
Les amortisseurs paraissent les mĂme que ceux montĂs sur le Dazon
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LĂengin est freinĂ par un disque ⥠lĂarriĂre (le mĂme Ătrier que
celui du 660 Yam Raptor, pour ceux qui connaissent) et deux ⥠lĂavant.
Il est dommage de ne pas retrouver le rĂglage diffĂrentiel avant /arr
du DazonĂ Ici le rĂglage concerne les trois disques.
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Jolis siĂges classiques bicolores rĂglables, Par contre, des
garde-boues dont lĂaspect ne prĂfigure pas une bonne tenue dans le
temps.
Les ceintures sont plus lĂgĂres que sur le 175 DZ. Les
rĂtroviseurs ont lĂair bien fixĂs et ne sont pas dĂrĂglĂs pendant
lĂessai.
Le moteur est refroidi par le radiateur fixĂ au dessus des siĂges.
LĂemplacement parait adaptà ⥠la fonctionĂ Lionel me fait remarquĂ
quĂune sonde thermique est montĂe sur le radiateur ⥠la livraison, mais
quĂil sera nĂcessaire de retourner le radiateur pour quĂelle soit
opĂrationnelle (montĂe cotĂ dĂpart dĂeau !). Un kit de mise ⥠niveau
est prĂvu, en attendant, le ventilo tourne des le contact enclenchĂ.
![]() ![]() ![]() ![]() Je remarque alors que les chinois ont protĂgĂ le filetage du bouchon de rĂservoir ⥠carburant lors de mise en peintureĂ L⥠oË il nĂy a pas dĂepoxy, cela se voit !!
Le pot est magnifique, de trĂs belle facture, livrĂ ÂŽ debridable
ÂȘ. Le reste, couronne, inverseur, double chaĂne, etcĂ est
conventionnel. pour ceux possĂdant un Dazon.
![]() ![]() Ca roule ! Je monte ⥠cotĂ de Lionel et laisse Mme Tapia en compagnie de mes amis. La place est plus importante que dans le 175 DZ, mais on reste ⥠la dimension ÂŽ de poche ÂȘ JĂaime cette sensation de confinement qui me rapproche immĂdiatement de la ÂŽ compĂtition ÂȘ moteur !
Les sensations donnĂs par lĂinverseur et le variateur sont les
mĂmes que sur mon enginĂRien ⥠dire ! LĂhabitacle vibre moins que celui
de mon engin, jĂarrive mĂme ⥠distinguer une vibration spĂcifique vers
le rĂservoir qui sera jugulĂe tout ⥠lĂheure par lĂajustement dĂun
silentblocĂ Globalement, et cela sera vrai pour tout lĂessai, lĂengin
est trĂs confortable comparativement au Dazon et vibre moins que les
150 PGO que jĂai conduits. Hormis celui dĂEric qui est comparable âĄ
lĂALP en terme de confort dĂutilisation ÂŽ vibratoire ÂȘ
Le ronflement est agrĂable et Lionel quitte ma cour : Direction :
mon terrain de jeu ! Des chemins charentais ⥠perte de vue au milieu
des champs et des bois.
Je perĂois la diffĂrence de puissance. CĂest sËr : 250cc poussent plus que 175ccĂ
Lionel nĂest pas ⥠proprement parler une ablette, et moi non
plusĂLa puissance de lĂengin est suffisante pour me donner rapidement
une sensation de vitesse.
Le compteur monte en empruntant la petite route goudronnĂe qui
mĂne aux chemins de calcaire. Je connais la route par cĂșur, et jĂai
pleins de repĂresĂ Le compteur monte ⥠75, il doit Ătre justeĂIl faut
dĂj⥠prendre un virage, et je dĂcouvre que Lionel nĂest pas l⥠pour
amuser la galerieĂOn arrive beaucoup plus vite quĂavec le 175 ! Et il
ne ralenti pas !
Je mĂattends aux chocs liĂs au contact avec le chemin dĂfoncĂĂEt l⥠je suis vraiment sciĂ ! Lionel ne lĂve pas le pied dĂun millimĂtre, et lĂengin garde le cap dĂune faĂon trĂs saineĂUn petit coup de volant, et il se remets droit. Nous filons ⥠une allure que je nĂai jamais atteinte dans ce cheminĂMon apprĂhension est passĂe, le confort que procure ce berceau est sidĂrant ! Le bug ne saute pas sur les obstacles, il les avaleĂ Je suis en train de me demander ⥠quoi je dois cette sensation : La compĂtence de pilote de Lionel ou les qualitĂ intrinsĂques du bug ?
SËrement les deuxĂ.PassĂ le petit village, nous nous engageons
dans les bois, et lâĄ, jĂespĂre quĂil va ralentirĂ Le chemin que nous
abordons est plein dĂorniĂres, Je constate alors que Lionel est un vrai
piloteĂEt que cet engin permets une vraie conduite sportiveĂJe compare
les gestes du conducteur aux sensations que me procurent les rĂactions
de lĂenginĂCĂest sportif ! Lionel est concentrĂ, mais cela reste ÂŽ
jouable ÂȘ (A cette vitesse avec le mien, jĂaurai dĂj⥠tout cassĂĂ)
On sort du bois en descendant un chemin dans lequel jĂai failli me
mettre ÂŽ minable ÂȘ avec le 175, on va aussi vite, mais Lionel me parle
avec une seule main sur le volantĂJe suis assez effarĂ !
Il ralentit, sĂarrĂte, et me propose de prendre le volantĂ.
Je mĂinstalle, le siĂge est rĂglable, mais les grands seront mieux
⥠leur aise que les petitsĂ (Je suis petit !) JĂai les jambes un peu
flĂchies- position parfaite du bas- mais mes bras doivent se tendre
pour que je puisse poser les mains sur le beau volant en conservant le
dos calĂ au siĂge. Bref, il manque 5cm ⥠la colonne de directionĂ (j
espĂre que vous reverrez cela !)
Les commandes sont identiques ⥠toute celles que lĂon connaĂt, en route !
Miracle ! Je ne sais pas pourquoi cette direction est un velours,
dans la mesure ou la conception ne me semble pas diffĂrente de celle de
la concurrence, mais je vous assure que ce train avant est un rĂgal. Le
volant ne tremble pas, il nĂa pas tendance ⥠vous Ăchapper des mains et
pas trop de vibrations parasites entre vos mains et la routeĂ Cela
reste un buggy, on est en relation Ătroite avec le terrain, mais de
faĂon beaucoup plus agrĂable que tous les buggys conduits jusquĂalorsĂ
(4 PGO 150, 1DZ175)
Je me laisse un peu aller, cĂest un rĂgal dĂen avoir sous le
piedĂJe ne pousserai jamais lĂengin ⥠ses limites, mais je peux me
rendre compte que la puissance est lâĄ. Je suis beaucoup plus vite
quĂavec le mien, dans des conditions de sĂcuritĂs sans rapports. Le fun
est aussi au rendez vous ! JĂaborde un virage avec une trajectoire sous
vireuse persuadĂ que lĂengin va dĂriverĂque nenni ! Je dois rectifier
la trajectoire au milieu du virage pour ne pas trop manger lĂintĂrieur,
et lĂengin, bonne patte, rĂpondsĂCa part un peu en travers, mais
revient droit des que je remets les gaz ! Les pneus cross accrochent
bien, la direction est ultra prĂcise !
DĂaprĂs Lionel, cĂest surtout au berceau arriĂre, qui gomme les soubresauts, que la direction se voit tant amĂliorĂe.
On sĂarrĂte dire bonjour ⥠mes copains exploitants, et jĂen
profite pour constater que les durites sont tiĂdes, celle de dĂpart
nĂest vraiment pas chaude, le gros radiateur est efficace ! On a roulĂ
une heure, pas de chauffe, rien ! Lionel me certifie que lĂengin que je
conduis est identique ⥠celui quĂil livre, celui-ci a 100 kmĂ
Conclusion
Cet essai au volant me ravi, et me convainc beaucoup plus que lĂengin ⥠lĂarrĂt !
Pas facile dĂĂmettre une critique (si ce nĂest la position de conduite liĂ aux bras trop tendus).
Il faut dire que je suis fan du concept buggy de poche, que cet
engin constitue un peu lĂaboutissement de ce qui peut Ătre proposĂ dans
ce segment. JĂaurai probablement ĂtĂ convaincu par lĂessai du Bug Rider
250Ă Mais justement ! Maintenant cĂest sËr, le PGO a un concurrent
sĂrieux en la ÂŽ personne ÂȘ de lĂALP 250Ă
Reste ⥠amĂliorer lĂesthĂtique et quelques dĂtails.
Mais ce qui est certain cĂest qĂALP a une avance considĂrable dans
un domaine ou PGO est nul : CĂest le contact avec la clientĂle !
Peggy et Lionel sont hyper disponibles, et ils sont membres B PAF
maintenant, NĂhĂsitez pas ⥠les contacter de notre part ! Vous aurez
quelquĂun ⥠vos cotĂs pour vous aider dans vos Ăventuels problĂmes.
De la mĂme faĂon, lĂusine chinoise amĂliore constamment le produit en fonction des conseils de nos amis importateurs.
Mon avis est quĂALP vends un engin qui rĂpond ⥠lĂattente des
buggystes en matiĂre de puissance et de plaisir de conduite. Cet engin
peut se rapprocher dĂune Ăvolution du 250 Dazon, avec un châssis plus
pointu (plus lĂger et avec un berceau inĂdit), sans problĂme de chauffe
apparent, avec des pĂriphĂriques adaptĂs ⥠lĂusage que nous voulons en
faire (livrĂ avec des galets lĂgers, un pot Ixil, et la possibilitĂ
dĂun variateur optionnel).
Bref cet engin mĂrite de rentrer dans la galerie B PAF et sera prĂsent au BPAF show du 02 octobre aux sables dĂOlonne.
DerniĂre chose le numĂro de tel dĂALP :04 74 54 11 24 et 06 84 63 00 76 |