A la ville comme aux champs, le Gox 250: un buggy de plaine ! ... |
Écrit par Mac Rodgers | |
10-05-2007 | |
GOX 250 (Booxt)
A la ville, comme aux champs, le Gox 250: un buggy de plaines ! ...
![]() ![]() En attendant les nouveautĂs annoncĂes dans les grosses cylindrĂes, lĂessai du nouveau gox est lĂoccasion de faire le point sur ce qui est proposĂ dans la gamme des 250cc.
Les 250cc sont les buggies les plus vendus, pourtant nous
assistons ⥠lĂheure actuelle ⥠un net flĂchissement des ventes dans cette
catĂgorie.
La fiabilitĂ dĂfaillante de la plupart des machines chinoises
dĂcourage les amateurs pourtant nombreux.
Ceux-ci attendent peut-Ătre des
produits plus adaptĂs au marchĂ europĂen ? QuoiquĂil en soit, nous nous tournons vers Booxt pour nous demander : ⥠lĂEst, Quoi de nouveau ? ![]() ![]() En attendant les nouveautĂs annoncĂes dans les grosses cylindrĂes, lĂessai du nouveau gox est lĂoccasion de faire le point sur ce qui est proposĂ dans la gamme des 250cc. Les 250cc sont les buggies les plus vendus, pourtant nous assistons ⥠lĂheure actuelle ⥠un net flĂchissement des ventes dans cette catĂgorie. La fiabilitĂ dĂfaillante de la plupart des machines chinoises dĂcourage les amateurs pourtant nombreux. Ceux-ci attendent peut-Ătre des produits plus adaptĂs au marchĂ europĂen ? QuoiquĂil en soit, nous nous tournons vers Booxt pour nous demander : A lĂEst, Quoi de nouveau ? Encore un buggy chinois ! La perspective de retourner ⥠Troyes pour essayer le 250 inĂdit de Booxt nous engage naturellement ⥠nous poser la question suivante : quĂest ce qui diffĂrencie un buggy asiatique dĂun autre buggy chinois ? Il faut reconnaĂtre que les engins existants partagent un certain nombre de caractĂristiques. Leurs moteurs tout dĂabord : la plupart sont ĂquipĂs avec le moteur montĂ sur ce Gox : un 250cc fabriquĂ sous licence Honda. Pourtant, malgrĂ une forte propension au copiage, force est de reconnaĂtre que chaque buggy possĂde un caractĂre propre que lui confĂrent les choix techniques retenus, les matĂriaux utilisĂs, et le montage final. Visiblement le parti pris pour ce qui concerne lĂusine JINFENG cĂest la dimension. Tout paraĂt surdimensionnĂ ! Amortisseurs, bras de suspension, Ătriers de freins et disques, trianglesĂEn fait le 250 partage beaucoup de pĂriphĂriques avec son grand frĂre le Gox 650. Cela prĂjuge dĂune soliditĂ rassurante concernant un certain nombre de piĂces. Pourtant, la conception, ainsi que le montage de certains ĂlĂments, nous laissent trĂs dubitatifsĂ Quels sont les choix retenus pour cette machine et quĂa-t-elle de particulier ? Autant de questions intĂressantes, sinon primordiales, quĂil faudra se poser alors que nous approchons de la bĂte. A l'arrĂt
Je dis ÂŽ bĂte ÂȘ,
car cette fois-ci, cĂen est une ! Le 650 Ătait grandĂ
Celui-ci lĂest au moins autant : il est mĂme plus
large ! 176 cm, un record ! Pas facile de trouver un
plateau assez large pour le transporterĂAvec 156 cm de haut et une
garde au sol de 28 ⥠23 cm, ce buggy est dans la norme.
Pourtant ce Gox 250cc a de lĂallure, il est trĂs bien
ĂquilibrĂ, presque ÂŽ au carrĂ ÂȘ
(entraxe de roues Av /Arr : 200 cm). Le plancher est constituĂ par des plaques striĂes en acier inoxydable, qui donnent un bel aspect ⥠lĂensemble. Dommage quĂelles ne se prolongent pas sous les siĂges pour les protĂger. Les garde-boue sont absents mais leur fixation est prĂvue. Une boule de remorquage est montĂe ⥠lĂarriĂre du vĂhicule. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() FUXIN le constructeur chinois, a fait du bon et du moins bon.
![]() Le beau volant montĂ dĂorigine ne devrait pas tenir longtemps au rythme dĂun pilotage exigeant. Le joli compteur de vitesse cachĂ par le volant nĂest visible quĂune fois descendu de lĂengin. ![]() ![]() Le montage du triangle supĂrieur : pour le moins bizarreĂ Le standard chinois en terme de soudureĂ LĂarticulation de renvoi de la commande de lĂinverseur : un bon point ! Tout en tringle ! Il sĂagit dĂun buggy particuliĂrement bien suspendu. La double triangulation avant est assez rare dans cette catĂgorie pour Ătre soulignĂe. Dommage quĂici, le montage des triangles supĂrieurs reste pour nous un non-sens technique : en cas de dĂbattement maximal, il viendra forcer sur le tube supĂrieurĂDe plus, le rajout dĂun ÂŽ manchon ÂȘ sous la rotule dĂarticulation fragilise lĂensembleĂ A lĂarriĂre, les bras tirĂs et articulĂs sur roulement devraient sans problĂme jouer leur rĂle, dĂautant que les amortisseurs sont ceux montĂs sur le 650. Tout est surdimensionnĂ. Les disques de frein (un sur chaque roue) sont ÂŽ automobiles ÂȘ ⥠lĂarriĂre, et ⥠double piston ⥠lĂavant. Les durites sont en cuivre rigide. La transmission finale est assurĂe par des cardans couplĂs ⥠un inverseur/diffĂrentiel inĂdit. Il paraĂt de bonne facture, et surtout, il est actionnĂ par un systĂme de tringlerie rigide et bien guidĂe, qui rend la course du levier de commande trĂs prĂcise et efficace.Ce buggy rĂunit des caractĂristiques que lĂon pouvait trouver Ăa et lâĄ, sur diffĂrents engins existants. Il est donc le seul ⥠possĂder une double triangulation ⥠lĂavant, des roues complĂtement indĂpendantes ⥠lĂarriĂre (sans barre de torsion) avec diffĂrentiel et cardan. HĂlas, cĂtĂ fixation de lĂinverseur et du moteur, des progrĂs restent ⥠faire. Le moteur nĂest pas retenu dans le plan vertical (il ÂŽ monte ÂȘ ⥠lĂaccĂlĂration) et la barre qui fixe lĂinverseur, bien que remplissant son rĂle, donne une impression de ÂŽ bricolage ÂȘ. DĂautant plus quĂen terme de montage et de fabrication, nous avons ⥠faire ⥠du chinois : les soudures sont efficaces, mais bâclĂes, la connectique nĂgligĂe. Par contre, la visserie nous paraĂt correcte, compte tenu des habitudes chinoises. Bref, pas mal de petites choses dont Damien Martraire est conscient, et quĂil sĂefforce de rĂsoudre grâce ⥠une collaboration efficace avec lĂusine.
LĂembarquement est aisĂ,
le pĂdalier agrĂable, les sangles des harnais de bonne
qualitĂ. (mĂme si notre harnais dĂessai refusait de se
fermer). HĂlas, la position de conduite nĂest pas facile âĄ
trouver. Pourtant le siĂge avance sur des rails et le dossier
est articulĂ. Mais lorsque les jambes sont correctement
allongĂes, les bras sĂavĂrent trop courts pour
toucher le volant sans dĂcoller les Ăpaules. Il faut
alors se rĂsoudre ⥠piloter jambes un peu trop
flĂchies, et alors les genoux viennent buter contre le volant
trop basĂ. En route ! ![]() Un coup de clef, le buggy dĂmarre sans rechigner et distille un bruit trĂs discret qui permet une utilisation citadine civilisĂe. Franchement, ⥠tourner autour, nous nous attendions ⥠conduire un vĂhicule poussif du fait du poids et du gabarit de lĂengin. HonnĂtement, cĂest le cas ! Ce moteur de 250cc paraĂt bien insuffisant compte tenu des dimensions de la machine...360 kg, ce nĂest pas facile ⥠traĂner, et nous oublions tout de suite les vellĂitĂs sportives que nous aurions pu avoir : Ce buggy est un buggy de promenade ! Toutefois, il reste agile ! Non pas grâce ⥠son moteur, mais du fait de son excellente partie cycle. Il nĂest pas sous-vireur, impossible ⥠prendre en dĂfaut. Il est dĂune facilitĂ de prise en main dĂconcertanteĂ CĂest un buggy de ÂŽ papa ÂȘ, facile ⥠conduire, sĂcurisant, et pourvoyeur de sensations de pilotage trĂs saines. LĂamortissement est royal, et le petit moteur, bien que discret, reste volontaire et permet de passer partout dans le champ de mines, thĂâtre de notre essai.![]() ![]() ![]() Le diffĂrentiel se fait oublier en franchissement, mais il est bien prĂsent lorsque nous tentons de mettre lĂengin en traversĂ Pas facile de le mettre ⥠la faute, ce GoxĂ ![]() ![]() ![]() Le pilotage ÂŽ sportif ÂȘ nĂest pas facilitĂ par la direction qui est trĂs dĂmultipliĂe. LĂengin supporte dĂĂtre mis en charge de faĂon importante sans que cela soit ressenti au volant. Le freinage est trĂs efficace, quoique complĂtement dĂsĂquilibrĂ sur notre engin dĂessai, qui bloquait systĂmatiquement sur la droiteĂ Des rĂglages restent ⥠faire. LĂimpression dĂinefficacitĂ du moteur est petit ⥠petit gommĂe par les excellentes qualitĂs dynamiques du châssis. DĂailleurs, une petite prĂparation moteur permettrait au Gox de sĂexprimer davantage en ÂŽ tirant ÂȘ plus court. Car sur le bitume, mĂme ⥠deux, le Gox allonge et prend une vitesse de croisiĂre satisfaisante pour cette catĂgorie dĂengin (autour de 70 km/h). Conclusion Le Gox 250 est une machine intĂressante qui propose une trĂs bonne prestation ÂŽ châssis ÂȘ. Elle ravira les utilisateurs soucieux de leur confort, et permettra ⥠tous dĂaborder ce loisir motorisĂ sans apprĂhension. TrĂs facile dĂaccĂs, cette machine se prend en main avec une facilitĂ dĂconcertante. Tout naturellement, son gabarit et son poids le pĂnalisent au niveau des performances ÂŽ moteurs ÂȘ. Il sĂagit ici dĂun ÂŽ buggy de plaine ÂȘ, une machine utile, qui sĂadresse autant ⥠ceux qui dĂsirent un deuxiĂme vĂhicule ÂŽ fun ÂȘ, quĂ⥠ceux qui veulent se promener dans les chemins. Du chemin, il en reste ⥠parcourir pour Ăliminer certains dĂfauts de jeunesse, et nous pouvons ⥠cet Ăgard compter sur lĂattention de lĂentreprise Booxt. A 4990 euros, dans un contexte difficile pour le buggy asiatique, lĂavenir nous dira si ses qualitĂs seront suffisantes pour en faire un succĂs commercial. ![]() ![]() Textes : FranĂois Rouger (Mac Rodgers) Photos : SĂbastien Billard (Sebilly) et Franck Mathon (Bomby41) (Article 22 du 07/04/2007) |